Vendredi 26 avril 2024 à 18h46
Istanbul, 26 avr 2024 (AFP) — Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dit espérer que le prochain secrétaire général de l'Otan donnerait la priorité aux préoccupations de la Turquie liées au terrorisme, au cours d'une réunion vendredi avec Mark Rutte, le favori pour occuper ce poste.
M. Erdogan a déclaré que la lutte contre le terrorisme avait été l'un des principaux thèmes abordés dans ses discussions avec le Premier ministre néerlandais sortant, qui était à Istanbul pour rallier le soutien de la Turquie à sa candidature.
"Nous lui avons dit que, conformément à l'esprit de l'Alliance (atlantique), aucune organisation terroriste, en particulier le PKK et ses affidés, ne devrait être tolérée", a poursuivi le chef de l'Etat turc devant les journalistes, aux côtés de M. Rutte.
Le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), considéré comme un groupe terroriste par la Turquie et ses alliés occidentaux, est à la tête d'une insurrection depuis des décennies en vue d'obtenir une plus grande autonomie de la minorité kurde dans le sud-est du territoire turc.
M. Erdogan a en outre estimé qu'il était "impératif pour le nouveau secrétaire général de déployer des efforts intenses en vue de supprimer les sanctions, les restrictions et les obstacles dans le domaine de l'industrie de défense entre les alliés".
Le président roumain Klaus Iohannis est également candidat au poste de secrétaire général de l'Otan et le chef de l'Etat turc a déclaré lui avoir fait part des demandes de la Turquie au cours d'une conversation téléphonique la semaine dernière.
M. Erdogan n'a pas révélé le choix de la Turquie entre les deux hommes mais a souligné que sa décision serait fondée sur la "raison", tout en souhaitant en souriant à M. Rutte du succès dans son "nouveau voyage".
Le chef du gouvernement néerlandais sortant est pour l'instant le mieux placé pour remplacer le Norvégien Jens Stoltenberg à la tête de l'Alliance atlantique après que les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Allemagne ont fait part de leur soutien à sa candidature.
La Hongrie a toutefois annoncé qu'elle n'appuierait pas M. Rutte, qui avait déploré le recul du respect des principes démocratiques sous le pouvoir du Premier ministre Viktor Orban.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.