Vendredi 18 novembre 2022 à 09h44
Souleimaniyah (Irak), 18 nov 2022 (AFP) — Au moins 11 personnes ont péri dans l'explosion d'une cuve de carburant ayant provoqué l'effondrement d'un immeuble dans le nord de l'Irak, ont annoncé vendredi les autorités locales, les recherches se poursuivant pour retrouver des victimes coincées sous les décombres.
L'explosion survenue jeudi soir à Souleimaniyah, deuxième grande ville du Kurdistan autonome, a fait au moins 11 morts et 13 blessés, a indiqué à l'AFP le chef des urgences de la ville, Saman Nader.
Quatre personnes se trouvent encore sous les décombres de l'immeuble de trois étages qui s'est écroulé sous le coup du souffle de l'explosion, a-t-il précisé.
"Nos équipes oeuvrent depuis plus de 15 heures pour sauver les personnes coincées sous la maison effondrée", a-t-il dit.
Vendredi matin un correspondant de l'AFP a pu voir les secouristes poursuivre les opérations de sauvetage, sous le regard des habitants de la ville. Sur le site, un immeuble voisin a également souffert du souffle de l'explosion, sa façade noircie et ses fenêtres ayant volé en éclat.
En Irak, les normes de sécurité sont peu respectées, que ce soit dans le secteur du transport ou de la construction. Dans ce pays aux infrastructures en déliquescence, les tragédies sont monnaie courante.
La déflagration à Souleimaniyah a été provoquée par une fuite dans une cuve de gaz de pétrole liquéfiés (GPL), utilisé pour le chauffage.
Un précédent bilan publié vendredi matin par les autorités sanitaires de Souleimaniyah faisait état de 10 morts.
Au moins un enfant figure parmi les victimes, selon le gouverneur de Souleimaniyah, Haval Abou Bakr, qui a décrété un jour de deuil.
Fin octobre, au moins neuf personnes ont été tuées et 13 autres blessées dans l'explosion accidentelle d'un camion-citerne transportant du gaz à Bagdad, la capitale irakienne.
En avril 2021, plus de 80 personnes avaient péri dans l'incendie d'un hôpital dans la capitale irakienne, où des bouteilles d'oxygène mal stockées avaient explosé.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.