Dimanche 28 janvier 2007 à 12h36
BAGDAD, 28 jan 2007 (AFP) — L'accusation dans le procès de six responsables de l'ancien régime irakien a présenté dimanche ce qu'elle considère être "la preuve" que le cousin de Saddam Hussein, "Ali le Chimique", est lié aux attaques à l'arme chimique au Kurdistan (nord).
Ces documents indiquent aussi qu'il a ordonné la destruction de villages entiers, alors que le tribunal examine le rôle de chacun des accusés dans les opérations Anfal contre les Kurdes, en 1987 et 1988, au cours desquelles 180.000 personnes auraient été tuées dans des exécutions de masse ou des bombardements chimiques.
Un procureur, qui n'a pas été identifié, a présenté lors de l'audience, des lettres et télégrammes échangés entre hauts responsables de ministères, dont l'un affirme: "Nous avons pris les mesures nécessaires pour détruire les villages, comme cela a été ordonné par Ali Hassan al-Majid", surnommé "Ali le Chimique".
Ce télégramme, qui aurait été envoyé par un responsable du renseignement militaire dans le nord au ministère de la Défense, ajoute: "Merci confirmer davantage de villages à démolir".
Une autre lettre signée d'un brigadier général informe: "Nous avons détruit tous les villages au tank".
"Ali le Chimique" est poursuivi pour génocide, tandis que les cinq autres sont jugés pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Dans un autre télégramme, des responsables du renseignement à Sulaimaniyah, une ville kurde, préviennent les militaires: "Vous signalons qu'un groupe de journalistes s'est rendu sur le site des frappes chimiques", le procureur insistant sur ces deux derniers mots.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.