Jeudi 11 novembre 2010 à 18h14
BAGDAD, 11 nov 2010 (AFP) — Le sunnite Oussama al-Noujaifi, député sur la liste laïque Iraqiya dirigée par Iyad Allawi, a été élu jeudi président du Parlement irakien, a annoncé le doyen d'âge le kurde Fouad Massoum.
"Oussama al-Noujaifi a été élu par 227 voix sur 295 députés ayant pris part au vote", a précisé M. Massoum. Soixante-huit votes ont été annulés, a-t-il dit sans expliquer les raisons de ces annulations.
Le nouveau Parlement compte 325 sièges.
Seul candidat pour ce poste, à la suite de l'accord conclu mercredi soir entre les principales forces politiques irakiennes, M. Noujaifi succède à un autre sunnite Iyad al-Samarraï du Parti islamique.
Agé de 54 ans, cet ingénieur électrique, diplômé de l'université de Mossoul, ville du nord de l'Irak où il est né, a passé la première partie de sa vie professionnelle (1980 à 1992) à la Compagnie nationale d'électricité avant de démissionner pour créer une société de produits agricoles.
Elu en 2005 sur la liste Iraqiya, il fut durant un an ministre de l'Industrie dans le gouvernement d'Ibrahim al-Jaafari. Il a été réélu en 2010 dans la province de Ninive où son frère Athil est gouverneur.
Après son élection comme son président, le Parlement a commencé ensuite un second vote pour élire les deux vice-présidents, le sadriste chiite Qoussaï Abdel Wahab al-Souhail et le kurde Aref Tayfour.
L'entente consacre la répartition ethnique et confessionnelle des trois plus importantes charges du pays. Le président de la République sera kurde, le Premier ministre chiite, et le président du Parlement sunnite.
La deuxième étape sera l'élection du chef kurde Jalal Talabani comme président de la République à la majorité des deux-tiers, aux termes de l'accord annoncé par le porte-parole du gouvernement Ali al-Dabbagh.
Selon ce dernier, M. Talabani devra désigner, après la fête de l'Adha célébrée à partir du 16 novembre, le Premier ministre sortant Nouri al-Maliki pour former le nouveau gouvernement. M. Maliki aura un mois pour le constituer.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.