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Irak: le vice-président "prêt" à un procès s'il est jugé au Kurdistan


Mardi 20 decembre 2011 à 13h02

Erbil (Irak), 20 déc 2011 (AFP) — Le vice-président sunnite de l'Irak, Tarek al-Hachémi, s'est dit mardi "prêt à être jugé" pour des accusations de terrorisme si le procès a lieu dans la région autonome du Kurdistan irakien.

"Je propose de transférer le dossier au Kurdistan", a dit M. Hachémi au cours d'une conférence de presse à Erbil, capitale de cette région autonome du nord du pays. "Sur cette base, je serai prêt à être jugé."

Il a également appelé à la participation de représentants de la Ligue arabe à l'enquête et aux interrogatoires, et affirmé que les aveux télédiffusés l'impliquant dans des attentats étaient montés de toutes pièces.

Lundi, un comité judiciaire a émis un mandat d'arrêt à l'encontre de M. Hachémi, conformément aux "lois anti-terroristes", selon un porte-parole du ministère de l'Intérieur. Ce comité avait déjà imposé à M. Hachémi une interdiction de voyager à l'étranger.

La télévision publique Al-Iraqiya a diffusé lundi des images montrant selon le ministère de l'Intérieur des gardes du corps de M. Hachémi avouant avoir planifié et commis des attentats, et qu'ils recevaient des fonds et un soutien du vice-président.

Quelques jours après le départ des dernières troupes américaines et moins d'un an après la mise en place laborieuse du gouvernement, la trêve politique semble toucher à sa fin.

Le bloc parlementaire Iraqiya, qui bénéficie du soutien des sunnites, boycotte le gouvernement et l'Assemblée. Le chef du gouvernement, chiite, a appelé au limogeage d'un vice-Premier ministre sunnite qui l'avait qualifié de "dictateur".

La Maison Blanche a exprimé son "inquiétude au sujet de ces développements". Les Etats-Unis "exhortent toutes les parties à oeuvrer pour résoudre leurs divergences de façon pacifique, à travers le dialogue, de façon respectueuse de l'Etat de droit et du processus politique démocratique", a déclaré le porte-parole de la présidence américaine à Washington, Jay Carney.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.