Mardi 18 octobre 2022 à 12h43
Bagdad, 18 oct 2022 (AFP) — Les grands partis dominant la scène politique en Irak veulent nommer un nouveau gouvernement samedi lors d'un vote de confiance au Parlement, ont annoncé mardi dans un communiqué ces factions désormais alliées au sein d'une coalition.
Après une impasse qui aura duré plus d'un an à cause des tractations et luttes de pouvoir opposant les principaux partis, l'Irak s'est finalement doté d'un nouveau président et d'un nouveau Premier ministre, les barons de la politique cherchant à accélérer le calendrier politique.
Réunis mardi dans le bureau du président du Parlement, Mohamed al-Halboussi, les représentants de la "Coalition pour l'administration de l'Etat" ont discuté "de la nécessité d'accélérer la formation du gouvernement", selon un communiqué.
Cette coalition -- apparue ces derniers mois au sein d'un Parlement où les alliances se font et se défont au gré d'intérêts changeant -- rassemble les grands partis qui dominent le paysage politique irakien.
Il y a les influents partis chiites proIran du Cadre de coordination, premier bloc de l'Assemblée avec 138 députés sur 329. Mais aussi la coalition sunnite emmenée par M. Halboussi, ainsi que les deux partis kurdes historiques, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK).
"La coalition a annoncé son intention d'inviter le Parlement à se réunir samedi pour un vote (de confiance) au gouvernement", ajoute le communiqué.
Juste après son élection par le Parlement le 13 octobre, le nouveau président irakien a chargé Mohamed Chia al-Soudani de former un gouvernement. Traditionnellement issu de la communauté chiite, majoritaire en Irak, le Premier ministre a 30 jours selon la Constitution pour constituer son équipe.
L'élection du président et la désignation d'un Premier ministre sont intervenues plus d'un an après les dernières législatives d'octobre 2021 et une paralysie politique émaillée de violences meurtrières.
Le grand adversaire du Cadre de coordination, l'imprévisible et influent leader religieux chiite Moqtada Sadr, a annoncé qu'il ne prendrait pas part au prochain gouvernement.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.