Dimanche 5 juillet 2009 à 14h09
BAGDAD, 5 juil 2009 (AFP) — Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a souhaité dimanche la tenue d'élections locales à Kirkouk, province riche en pétrole que se disputent âprement Kurdes, Arabes et Turcomans.
"Le gouvernement essaye de tenir des élections pour élire le conseil provincial de Kirkouk avant les prochaines élections parlementaires", a indiqué M. Maliki dans un communiqué, interrogé par des journalistes à travers le site internet de son bureau.
"Le problème de Kirkouk ne peut être résolu par la force ou par des faits accomplis car ceci a échoué tout au long de l'histoire", a-t-il insisté.
"La question de Kirkouk nécessite que l'on use de tous les moyens, dont la tenue d'élections du conseil provincial", a-t-il ajouté, soulignant qu'il se rendrait "bientôt" dans la province qui entretient des rapports troublés avec le pouvoir fédéral de Bagdad.
Les profondes divisions communautaires et ethniques avaient empêché la tenue des élections provinciales en janvier dans cette province.
M. Maliki a par ailleurs qualifié "d'illégales" certaines forces de Peshmergas, qui n'ont pas reçu l'autorisation du gouvernement irakien de se déployer dans la province. Une commission parlementaire qui devait trouver une solution à ce problème à échouer à rendre un rapport consensuel.
Kirkouk est un concentré des défis et problèmes irakiens. Riche en pétrole, la province de quelque 900.000 habitants compte plusieurs communautés qui se disputent le pouvoir: les Kurdes, qui souhaitent son rattachement au Kurdistan irakien, les Turcomans, qui se considèrent comme ses habitants historiques, les Assyro-chaldéens (chrétiens) ou des Arabes, souvent arrivés à l'occasion de la politique d'arabisation forcée de Saddam Hussein
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