Jeudi 4 août 2022 à 15h01
Téhéran, 4 août 2022 (AFP) — Les autorités iraniennes ont affirmé jeudi avoir arrêté dix "terroristes" du groupe jihadiste Etat islamique (EI) qui planifiaient des attaques contre des célébrations religieuses en Iran.
Pendant les 10 premiers jours de Mouharram, premier mois du calendrier musulman, qui culminent avec l'Achoura, L'Iran commémore la mort de l'imam Hussein, petit-fils du prophète Mahomet et troisième imam du chiisme, tué en 680 par les troupes du calife omeyyade Yazid en Irak.
"Dix terroristes de Daech envoyés pour commettre plusieurs attaques parmi les fidèles" chiites ont été arrêtés, a indiqué le ministère des Renseignements dans un communiqué en ligne, utilisant l'acronyme en arabe désignant le groupe jihadiste sunnite.
Il a ajouté qu'ils étaient venus de l'Irak et de la Turquie, deux pays voisins de l'Iran, et qu'ils avaient été arrêtés ces trois derniers jours dans des régions de l'ouest et du sud du territoire iranien.
Deux membres des forces de sécurité ont été blessés dans les échanges de tirs durant les opérations, ajoute le communiqué, en qualifiant les personnes capturées de "takfiris", terme désignant en Iran et dans plusieurs pays les groupes jihadistes ou islamistes radicaux sunnites.
Le ministère iranien a accusé de nouveau Israël, ennemi juré de l'Iran, d'utiliser ces jihadistes contre la République islamique après "l'échec d'une explosion dans un centre sensible du pays perpétrée par des terroristes séparatistes".
Fin juillet, ce ministère avait fait état de l'arrestation d'agents liés au service des renseignements israélien Mossad, affirmant qu'ils étaient membres d'un groupe rebelle kurde interdit, pour avoir planifié de cibler ce "centre de défense sensible".
La République islamique a accusé Israël de mener des attaques contre ses sites nucléaires et d'assassiner des personnalités clés, y compris des scientifiques.
La télévision publique iranienne a diffusé jeudi une vidéo montrant selon elle du matériel confisqué aux suspects jihadistes, notamment un fusil de sniper, des couteaux, des téléphones portables et des ordinateurs portables. Elle a montré un homme barbu aux yeux bandés affirmant être "membre de l'EI".
Le groupe jihadiste a revendiqué plusieurs attaques ces dernières années en Iran.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.