Dimanche 3 septembre 2023 à 09h16
Téhéran, 3 sept 2023 (AFP) — Un tribunal de Téhéran a condamné deux femmes journalistes à trois ans de prison, dont une partie avec sursis, pour "complot" et "collusion", selon des médias locaux.
Elnaz Mohammadi, du quotidien Ham Mihan, et Negin Bagheri, du journal Haft-e Sobh, ont été condamnées à purger 1/40e de leur peine, soit un peu moins d'un mois, en détention, a indiqué leur avocat, Amir Raisian, à Ham Mihan.
"Le reste de la peine est suspendu pendant cinq ans", a-t-il ajouté. Durant cette période, les condamnées devront suivre des cours d'"éthique professionnelle" et ne pourront quitter l'Iran.
Elnaz Mohammadi a été détenue pendant une semaine en février pour une raison qui n'a pas été précisée.
Elle est la soeur d'Elahe Mohammadi, une autre journaliste travaillant pour le quotidien Hammihan qui est détenue depuis septembre 2022 pour avoir couvert les obsèques de Mahsa Amini.
La mort de cette jeune femme kurde de 22 ans, décédée après avoir été arrêtée par la police des moeurs pour avoir prétendument enfreint les règles vestimentaires très strictes imposées par la République islamique, avait déclenché des manifestations à travers le pays.
Des centaines de personnes, parmi lesquelles des dizaines de membres des forces de sécurité, ont été tuées au cours de ces manifestations.
Des milliers de manifestants ont également été arrêtés, accusés par les autorités de participer à des "émeutes" fomentées par Israël, ennemi juré de l'Iran, et par les pays occidentaux.
Des médias locaux ont récemment rapporté que plus de 90 journalistes avaient été arrêtés ou interrogés depuis les manifestations.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.