Mercredi 26 octobre 2022 à 14h30
Téhéran, 26 oct 2022 (AFP) — La justice iranienne a annoncé mercredi avoir inculpé plus de 300 personnes, portant à plus de mille le nombre officiel des inculpations liées aux manifestations déclenchées en Iran par la mort de Mahsa Amini.
L'Iran est secoué par des protestations depuis la mort le 16 septembre de cette jeune Kurde iranienne, décédée trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des moeurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict du pays, prévoyant notamment le port du voile en public.
Des dizaines de personnes, principalement des manifestants mais aussi des membres des forces de sécurité, ont été tuées lors des manifestations qualifiées d'"émeutes" par les autorités. Des centaines d'autres, dont des femmes, ont été arrêtées.
Plus de 300 personnes impliquées dans les manifestions ont été inculpées dans les provinces de Zanjan et d'Azerbaïdjan occidental, dans le nord-ouest, et de Semnan dans le nord-est, a déclaré mercredi Mizan Online, le site de l'Autorité judiciaire iranienne.
Des milliers de personnes se sont rassemblées mercredi dans le cimetière de la ville de Saghez, dans le Kurdistan iranien, où est enterrée Mahsa Amini, pour lui rendre hommage à la fin de la période de deuil de 40 jours.
Lundi, l'Autorité avait annoncé l'inculpation de 201 "émeutiers" à Alborz, une province voisine de la capitale Téhéran.
Ces derniers jours, l'Iran avait fait état de la mise en accusation de plus de 630 personnes parmi les manifestants à Téhéran, au Kurdistan (ouest), au Khouzestan (sud-ouest), à Qazvin et à Ispahan (centre).
Au moins quatre personnes ont été accusées d'une infraction passible de la peine de mort alors que d'autres ont été poursuivies notamment pour "atteinte à la sécurité", "propagande" contre le pouvoir et "agression contre les forces de l'ordre".
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.