Samedi 16 septembre 2023 à 12h50
Téhéran, 16 sept 2023 (AFP) — Le président iranien Ebrahim Raïssi a rencontré des familles de membres de forces de sécurité tuées lors du mouvement de contestation de 2022, un an après la mort en détention de Mahsa Amini, a indiqué samedi l'agence officielle Irna.
En déplacement à Mashhad (nord-est), la deuxième ville du pays, M. Raïssi s'est entretenu vendredi soir avec les proches de quatre membres des forces de l'ordre tués dans cette ville en octobre et novembre 2022, selon Irna.
A l'époque, une vague de manifestations secouait le pays après la mort, le 16 septembre 2022, de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans arrêtée par la police des moeurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict en vigueur en Iran.
Lors d'une première rencontre jeudi avec la famille d'un membre des forces de l'ordre tué à Téhéran, M. Raïssi a salué "l'échec honteux du projet des ennemis visant à déstabiliser" l'Iran fin 2022.
"L'ennemi, qui cherchait à arrêter le progrès du pays par la sédition et l'émeute, est dans un état de désespoir et de déclin", a-t-il affirmé, selon le site de la présidence.
M. Raïssi s'est rendu dans la ville sainte de Mashhad à l'occasion d'une fête chiite liée à l'imam Reza célébrée samedi, jour férié dans le pays.
Ces derniers jours, les autorités ont fait état de l'arrestation de centaines de personnes dans diverses régions, les accusant de vouloir inciter la population à l'occasion de l'anniversaire de la mort de Mahsa Amini.
Samedi, l'agence de presse Tasnim a annoncé, citant un responsable local, l'arrestation d'individus "affiliés à des groupes séparatistes" cherchant "à provoquer l'insécurité" dans la province du Kurdistan.
Depuis le début du mouvement de contestation, des centaines de personnes, dont des membres des forces de l'ordre, ont été tuées et des milliers d'autres arrêtées. Sept hommes ont été exécutés après avoir été accusés d'avoir tué ou blessé les forces de l'ordre.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.