Mercredi 26 juin 2024 à 17h50
Rome, 26 juin 2024 (AFP) — La police italienne a annoncé mercredi avoir arrêté un survivant d'un naufrage de migrants qui a fait des dizaines de morts la semaine dernière, accusé d'avoir étranglé à mort une adolescente irakienne à bord.
Le voilier était déjà à la dérive lorsque l'homme "a déversé sa violence sur une jeune Irakienne de 16 ans, fille d'une autre survivante, entraînant sa mort par suffocation", a indiqué la police dans un communiqué.
L'homme, âgé de 27 ans et également de nationalité irakienne, a violé sa victime avant de la tuer, selon l'agence de presse italienne AGI. La police n'a pas confirmé cette information à l'AFP.
Douze personnes ont été secourues à bord du navire, parti de Turquie et qui a fait naufrage mi-juin à environ 220 km au large de la Calabre, dans le sud de la péninsule.
Un passager est décédé au cours des opérations de sauvetage.
Trente-cinq autres corps ont ensuite été retrouvés en mer lors des recherches, ont annoncé mardi les autorités locales, portant le bilan à au moins 36 morts, dont neuf femmes et 15 mineurs.
L'embarcation transportait environ 70 personnes, selon la police.
Le suspect arrêté a été placé en détention à la prison de Catanzaro, chef-lieu de la Calabre, a précisé la police.
Les forces de sécurité du Kurdistan irakien ont annoncé mardi l'arrestation de quatre passeurs soupçonnés de "trafic d'êtres humains" pour leur implication dans le naufrage.
Selon des organisations non gouvernementales et des témoignages de familles de victimes, le voilier transportait principalement des migrants kurdes d'Irak et d'Iran ainsi que des familles afghanes.
Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), quelque 3.155 migrants sont morts ou ont disparu en Méditerranée l'année dernière et plus de 1.000 personnes sont mortes ou portées disparues depuis le début de l'année.
La Méditerranée centrale est la route migratoire la plus meurtrière au monde et représente 80% des morts et disparus en Méditerranée. De nombreux migrants partent de Tunisie ou de Libye en bateau pour l'Europe, l'Italie étant souvent leur premier point d'arrivée.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.