Page Précédente

Kurdistan d'Irak: le Parti démocratique du Kurdistan en tête aux législatives locales


Lundi 21 octobre 2024 à 19h11

Bagdad, 21 oct 2024 (AFP) — Le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), qui domine le pouvoir dans la région autonome du nord de l'Irak, est arrivé en tête des législatives locales dimanche, selon un décompte des votes annoncé lundi par la commission électorale.

Ni le PDK ni la commission électorale n'ont dévoilé dans l'immédiat le nombre de députés obtenu par le parti au sein du Parlement de 100 membres.

Dans la région autonome, les deux formations hégémoniques depuis des décennies sont le PDK du clan Barzani, et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), du clan Talabani.

Selon un décompte présenté par la commission électorale en conférence de presse, le PDK a obtenu plus de 800.000 voix, devançant l'UPK (plus de 400.000 voix) et le parti d'opposition Nouvelle génération (plus de 200.000 votes).

Les résultats définitifs seront annoncés à Erbil, selon la commission, mais aucune date n'a été rendue publique.

Outre ses 45 sièges au Parlement sortant, le PDK jouissait d'une majorité relative grâce à des alliances avec des députés élus via un quota réservé aux minorités chrétiennes et turkmènes.

L'UPK comptait quant à lui 21 sièges.

Plus de deux millions d'électeurs, sur les 2,9 millions de votants inscrits, se sont déplacés pour élire 100 députés --dont 30 femmes en vertu d'un quota--, a précisé la commission lundi.

"Le taux de participation (..) a atteint les 72%", a déclaré un haut responsable de la commission, Omar Ahmed.

Ce pourcentage, a-t-il expliqué, englobe le vote de dimanche, mais aussi un "vote spécial" réservé aux forces de sécurité organisé vendredi, marqué lui par une participation de 97%.

Aux dernières législatives régionales de 2018, la participation s'élevait à 59%.

Le nouveau Parlement devra voter pour désigner les successeurs des président et Premier ministre de la région autonome, Nechirvan et Masrour Barzani, cousins et figures du PDK.

Les législatives, qui devaient se tenir en 2022, ont été reportées à quatre reprises du fait notamment des divergences entre PDK et UPK.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.