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Kurdistan d'Irak: trois morts dans une frappe de drone (responsable)


Mercredi 4 septembre 2024 à 14h23

Souleimaniyeh (Irak), 4 sept 2024 (AFP) — Trois personnes ont été tuées mercredi en Irak dans une frappe de drone visant leur véhicule au Kurdistan autonome, a indiqué à l'AFP un responsable local dans cette région du nord où l'armée turque mène régulièrement des bombardements contre les combattants kurdes turcs du PKK.

Ankara confirme épisodiquement ses frappes en territoire irakien, où elle poursuit une campagne militaire avec des opérations terrestres et aériennes contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), classé organisation "terroriste" par la Turquie et ses alliés occidentaux.

"Cet après-midi, un drone a bombardé une voiture sur la route de Dokan-Khalakan, tuant trois personnes", a indiqué mercredi à l'AFP Sirwan Sarhad, gouverneur du district de Dokan, secteur où a eu lieu la frappe.

"Il y a trois personnes brûlées dans la voiture", a-t-il précisé, assurant que deux d'entre elles avaient pu être identifiées: "un père et son fils, des habitants du district de Ranya", a-t-il précisé, en référence à une autre région du Kurdistan autonome, dans le nord de l'Irak.

Menant une lutte armée contre les autorités turques depuis 1984, les combattants du PKK disposent de bases arrières dans la région autonome du nord de l'Irak, frontalière de la Turquie. Le secteur accueille également depuis vingt-cinq ans des dizaines de bases militaires turques.

Alors que depuis plusieurs mois Ankara pressait l'Irak d'adopter une position plus ferme sur ce dossier du PKK, Bagdad avait discrètement classé en mars le groupe comme "organisation interdite".

A la mi-août, la Turquie et l'Irak ont d'ailleurs signé un accord de coopération militaire portant sur l'installation de centres de commandement et d'entraînement communs dans le cadre de la lutte contre le PKK.

Le 23 août, une frappe de drone imputée à l'armée turque a coûté la vie à deux journalistes affiliées au PKK.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.