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Kurdistan d'Irak: après moult reports les élections régionales fixées au 20 octobre


Mercredi 26 juin 2024 à 12h35

Erbil (Irak), 26 juin 2024 (AFP) — Les élections législatives du Kurdistan d'Irak auront lieu le 20 octobre, ont annoncé mercredi les autorités de cette région autonome du nord du pays, après plusieurs reports et des querelles politiques ayant retardé le scrutin depuis près de deux ans.

Initialement prévues à l'automne 2022, les élections pour élire la centaine de députés du parlement régional du Kurdistan d'Irak ont été repoussées à plusieurs reprises. Elles devaient se tenir le 10 juin, mais n'ont finalement pas eu lieu.

"Le 20 octobre seront organisées les élections parlementaires du Kurdistan d'Irak", a annoncé dans une allocution télévisée le porte-parole de la présidence kurde, Dilshad Shahab, lisant un décret du président Nechirvan Barzani.

En février, la justice irakienne avait décidé de réduire de 111 à 100 le nombre de sièges du Parlement kurde, supprimant de fait un quota réservé aux minorités chrétiennes et turcomane.

Ce verdict avait mécontenté le PDK, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), formation historique qui domine le pouvoir dans la région autonome.

Dans la foulée, le PDK avait annoncé un boycott du scrutin et n'avait pas inscrit de candidats, entraînant ainsi un nouveau blocage politique dans un pays où toute décision majeure est souvent négociée par les principales forces de l'échiquier.

Les autorités judiciaires ont finalement rétabli cinq sièges réservés aux minorités parmi les 100 députés. Et le PDK a décidé de revenir sur son boycott et de participer au scrutin.

L'autre poids lourd de la politique kurde et rival du PDK, l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), a plusieurs fois fustigé le report des élections.

La région du Kurdistan, autonome depuis 1991, se présente comme une oasis de stabilité propice aux investissements étrangers en Irak. Mais militants et opposition y dénoncent, entre autres maux, corruption, clientélisme pratiqué par les clans au pouvoir et répression de toute voix dissidente.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.