Vendredi 8 decembre 2023 à 21h30
Erbil (Irak), 8 déc 2023 (AFP) — Au moins 14 personnes ont péri vendredi au Kurdistan autonome d'Irak dans un incendie qui s'est déclaré dans un immeuble abritant des logements universitaires réservés aux étudiants et aux professeurs, ont rapporté les autorités sanitaires locales.
La télévision locale kurde Rudaw a diffusé des images montrant les pompiers s'activant devant un immeuble à la façade noircie à Soran, ville du nord de l'Irak située non loin des frontières avec la Turquie et l'Iran.
Selon des "informations préliminaires", l'incendie aurait été provoqué par un "court-circuit électrique", précise la chaîne sur son site Internet.
"Un incendie s'est déclaré dans un immeuble utilisé pour l'hébergement des étudiants et des professeurs de l'Université de Soran", selon les autorités sanitaires locales, citées par l'agence de presse étatique INA.
Au moins "14 personnes ont péri et 18 autres ont été blessées", d'après la même source.
L'incendie, qui s'est déclaré au troisième et quatrième étages du bâtiment, "a été maîtrisé", selon la défense civile locale, citée par INA.
Le Premier ministre de la région autonome Masrour Barzani a réclamé une enquête pour déterminer les causes du drame.
L'Irak est régulièrement le théâtre d'incendies ou d'accidents domestiques mortels, bien souvent à cause du manque de respect des normes de sécurité, notamment dans les secteurs de la construction et du transport.
Malgré d'immenses richesses en hydrocarbures, le pays souffre d'infrastructures en déliquescence, ravagées par des décennies de conflits et de mauvaise gestion publique teintée de corruption.
En septembre, une centaine de personnes ont péri dans un incendie qui s'est déclaré lors d'un mariage dans une salle des fêtes de Qaraqosh, dans le nord de l'Irak.
Outre un nombre insuffisant d'issues de secours, les autorités avaient dénoncé le recours dans la construction du bâtiment à des panneaux en préfabriqué "hautement inflammables et contrevenant aux normes de sécurité".
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.