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L'Irak et le Royaume-Uni vont signer un "partenariat stratégique" (Premier ministre irakien à l'AFP)


Lundi 13 janvier 2025 à 20h10

Londres, 13 jan 2025 (AFP) — Le Premier ministre irakien Mohamed Chia Al-Soudani est arrivé lundi à Londres où, a-t-il déclaré à l'AFP, il va signer un "partenariat stratégique" pour consolider la coopération avec le Royaume-Uni.

Cet accord "représente le début d'une nouvelle ère" dans les relations entre l'Irak et le Royaume-Uni, s'est félicité le dirigeant.

Il s'exprimait dans l'avion le conduisant dans la capitale britannique, où il entame lundi soir une visite de trois jours pendant laquelle il doit rencontrer son homologue Keir Starmer et le roi Charles III, ainsi que des représentants de grandes entreprises britanniques.

Ce déplacement "contribuera à donner une impulsion vers l'avant" aux relations "historiques" entre les deux pays, a-t-il dit à l'AFP.

L'accord de partenariat sera "une des étapes les plus importantes dans les relations entre l'Irak et le Royaume-Uni", a-t-il ajouté.

"Il y aura également un communiqué commun concernant la coopération sécuritaire" bilatérale, a-t-il dit, évoquant les nouvelles "dispositions" prises par son pays en vue de "la fin de mission de la coalition internationale".

Dans un contexte régional explosif, alimenté par la guerre dans la bande de Gaza entre l'armée israélienne et le Hamas palestinien, des groupes armés irakiens pro-iraniens avaient effectué à l'hiver 2023 des dizaines de frappes de drones et de tirs de roquettes contre les militaires de la coalition internationale emmenée par Washington -et dont le Royaume-Uni fait partie tout comme la France.

Pour éviter une escalade des violences sur le territoire irakien, le Premier ministre, porté au pouvoir par d'influents partis pro-iraniens, avait entamé avec Washington des discussions sur l'avenir de la coalition, qui est aussi présente en Syrie voisine pour lutter contre les jihadistes du groupe État islamique (EI).

Concernant l'Irak, les conseillers militaires étrangers de la coalition devront commencer dès septembre 2025 à se retirer des bases militaires de l'Irak fédéral. Une deuxième phase de retrait, qui débutera en septembre 2026, concernera les forces de la coalition déployées au Kurdistan autonome dans le nord de l'Irak.

Depuis le 7 octobre 2023, malgré la guerre dans la bande de Gaza et le conflit au Liban entre l'armée israélienne et le Hezbollah, les autorités irakiennes ont réussi à tenir leur pays à l'abri des violences et des tensions régionales, même si des groupes armés pro-iraniens ont aussi par le passé revendiqué des tirs sur Israël.

Outre le volet sécuritaire, la visite sera l'occasion de dévoiler "des ententes importantes avec des entreprises britanniques", a souligné le Premier ministre. "La délégation irakienne comprend des hommes d'affaires et nous penchons toujours vers des partenariats entre les secteurs privés irakiens et étrangers".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.