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L'Iran annule la condamnation à mort d'une syndicaliste (média)


Samedi 12 octobre 2024 à 13h43

Téhéran, 12 oct 2024 (AFP) — La plus haute juridiction iranienne a annulé la condamnation à mort d'une syndicaliste liée à un parti kurde interdit en Iran, a annoncé un média local citant son avocat.

"La Cour suprême a annulé le verdict prononcé à l'encontre de ma cliente, Mme Sharifeh Mohammadi", a déclaré Me Amir Raisian au quotidien réformateur Shargh, précisant que l'affaire ferait l'objet d'un nouveau procès.

Arrêtée en décembre, Sharifeh Mohammadi, 45 ans, est accusée d'être membre du parti séparatiste kurde interdit Komala.

Elle a été jugée coupable de rébellion et condamnée à la peine capitale début juillet par la cour révolutionnaire de Rasht, principale ville de la province de Gilan (nord), selon l'organisation Hengaw, basée en Norvège et suivant la situation des Kurdes, et l'ONG américaine Human Rights Activists News Agency.

La province de Gilan avait été un des centres majeurs des manifestations de 2022 en Iran, déclenchées après la mort en détention de la jeune kurde Mahsa Amini, arrêtée pour violation des strictes règles vestimentaires imposées aux femmes par la République islamique.

Téhéran a accusé les groupes kurdes d'Irak d'avoir fomenté ces manifestations de masse qui ont eu lieu pendant des mois dans tout le pays, et durant lesquelles plusieurs centaines de personnes ont été tuées et des milliers arrêtées.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.