Dimanche 12 février 2012 à 13h46
ISTANBUL, 12 fév 2012 (AFP) — Des avions militaires turcs ont bombardé samedi soir des positions des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l'Irak, a annoncé dimanche l'armée turque dans un communiqué.
"Deux groupes de cibles (refuges et grottes) appartenant aux terroristes séparatistes dans les régions de Zap et Hakurk ont été frappés avec efficacité le 11 février au soir par les avions des forces aériennes turques", a affirmé l'état-major des armées turques sur son site internet.
"Nos appareils ont regagné leurs bases sans incident après avoir accompli leur mission", ajoute le communiqué, qui ne donne pas de précisions sur les pertes subies par les rebelles.
Ce raid aérien est le deuxième en huit jours de l'armée turque contre les rebelles dans le nord de l'Irak, une région utilisée par le PKK comme base arrière pour ses opérations dans le sud-est de la Turquie, peuplé en majorité de Kurdes.
Un porte-parole du PKK a confirmé l'attaque. "Les avions turcs ont bombardé Zab and Khowakirk samedi à partir de 21H00 (18H00 GMT) et durant une heure", endommageant "des fermes et plusieurs villages", a déclaré Bakhtiar Dogan dimanche par téléphone à l'AFP, sans faire mention de victimes.
Les affrontements entre les forces armées turques et les rebelles du PKK ont augmenté d'intensité au cours des derniers mois.
En octobre, après la mort de 24 militaires dans une embuscade, la Turquie a lancé une grande offensive par air et sur terre contre les séparatistes kurdes dans le sud-est du pays ainsi que dans le nord de l'Irak.
En décembre, une frappe aérienne de l'armée près de la frontière avec l'Irak a tué 34 contrebandiers, la plupart âgés de moins de 20 ans, pris par erreur pour des rebelles séparatistes.
Jeudi, 13 rebelles ont été tués dans deux incidents séparés lors de combats avec l'armée dans le Sud-Est.
Le PKK a pris les armes en 1984 dans le sud-est de la Turquie. Les violences ont fait depuis environ 45.000 morts. Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par les autorités d'Ankara ainsi que par une grande partie de la communauté internationale.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.