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La ministre allemande des Affaires étrangères appelle au respect de l'intégrité de la Syrie


Vendredi 20 decembre 2024 à 10h53

Berlin, 20 déc 2024 (AFP) — La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock a souligné vendredi, avant une visite en Turquie, l'importance de ne pas "saper l'intégrité territoriale" de la Syrie, où des groupes pro-turcs combattent des forces kurdes.

"Si on veut parvenir à la paix dans la région, il ne faut pas saper l'intégrité territoriale de la Syrie", a-t-elle déclaré, citée dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

"La Syrie ne doit pas devenir le jouet de puissances étrangères, ni une expérience de forces radicales", a-t-elle insisté.

Lors de sa visite d'une journée, la ministre doit s'entretenir avec son homologue turc Hakan Fidan et rencontrer des membres de la diaspora syrienne dans ce pays.

"Si la Syrie doit être reconstruite, si les gens doivent y retourner, cela ne peut fonctionner que si plus personne ne craint d'être persécuté. Cela devrait également être dans l'intérêt du gouvernement turc, car plus de trois millions de réfugiés syriens vivent en Turquie", a-t-elle pointé.

La visite intervient alors que des groupes proturcs ont lancé une offensive contre la région de Manbij dans le nord-est de la Syrie, contrôlée par les forces kurdes.

Depuis la chute du dictateur Bachar al-Assad, la communauté kurde du nord-est, opprimée depuis des décennies, craint de perdre l'autonomie relative conquise depuis le début de la guerre civile en 2011.

Bachar al-Assad s'est réfugié en Russie après qu'une offensive éclair menée par le groupe Tahrir al-Sham (HTS) l'a chassé du pouvoir au début du mois.

Le chef militaire de ce groupe islamiste radical, menant la coalition armée au pouvoir, a affirmé mercredi que le nouveau pouvoir à Damas voulait étendre son autorité sur les zones kurdes.

La Turquie est considéré actuellement comme la force étrangère la plus influente en Syrie. Le président américain élu Donald Trump avait qualifiée la victoire des rebelles en Syrie de "prise de pouvoir inamicale" par Ankara, ce dont le pays se défend.

De leur côté, les Occidentaux multiplient les initiatives diplomatiques afin d'éviter que la Turquie ne s'impose comme l'allié incontournable de Damas.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.