Mercredi 15 janvier 2025 à 19h52
Ankara, 15 jan 2025 (AFP) — Le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a exprimé mercredi à Ankara la volonté du nouveau pouvoir à Damas de prévenir toute "menace" contre la Turquie émanant combattants kurdes du Nord syrien.
"Le nouveau gouvernement syrien ne laissera pas le territoire syrien être utilisé comme une base de lancement pour menacer le sol turc et le peuple turc", a déclaré le chef la diplomatie syrienne, au côté de son homologue turc Hakan Fidan.
"Nous oeuvrerons pour éliminer ces menaces à l'aide de moyens multiples", a-t-il insisté en citant le cas du nord-est de la Syrie, limitrophe de la Turquie, où les combattants kurdes contrôlent de vastes territoires.
Cette zone ne restera pas "hors du contrôle" du pouvoir central, a-t-il promis, alors que la Turquie menace depuis plusieurs semaines d'une opération militaire pour éloigner de sa frontière les combattants kurdes de Syrie, liés intrinsèquement selon elle au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mène une lutte sanglante contre Ankara depuis 40 ans.
En réponse, le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan a fait part du souhait d'Ankara d'aider le nouveau pouvoir syrien contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
"Nous avons fait savoir (...) que nous sommes prêts à fournir un soutien opérationnel dans la lutte contre l'EI", a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères au terme de son entretien avec M. al-Chaibani.
"Comme nous l'avons toujours dit, nous sommes prêts à fournir l'aide nécessaire au nouveau gouvernement pour la gestion des camps et des prisons de l'EI", jusqu'ici tenus par les combattants kurdes de Syrie, a-t-il ajouté.
L'EI a été défait en Syrie en 2019 par les forces kurdes avec le soutien d'une coalition internationale, mais le groupe maintient des cellules jihadistes qui continuent d'opérer depuis le grand désert syrien.
burs-rba/ial/
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.