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Le gouvernement turc maintient son refus d'amnistie générale pour les rebelles kurdes


Lundi 18 novembre 2013 à 19h52

ANKARA, 18 nov 2013 (AFP) — Le gouvernement turc a catégoriquement écarté lundi toute perspective d'amnistie générale pour les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) pour raviver le processus de paix actuellement en cours.

"La déclaration du Premier ministre (Recep Tayyip Erdogan) était très claire. Une amnistie générale n'est pas à notre programme", a assuré le porte-parole du gouvernement Bülent Arinç à l'issue du conseil des ministres hebdomadaire.

L'idée d'une amnistie a été rejetée à plusieurs reprises ces derniers mois par le chef du gouvernement islamo-conservateur turc. "Nous ne sommes pas habilités à gracier les meurtriers", avait-il tranché en mars.

Mais elle a ressurgi samedi à la faveur d'un discours prononcé par le chef du gouvernement à Diyarbakir (sud-est) en présence du dirigeant des Kurdes d'Irak Massoud Barzani.

Plaidant pour la paix et la réconciliation, M. Erdogan a évoqué "les jours où les gens (les combattants du PKK, ndlr) auront quitté les montagnes et où les prisons seront vides".

"Dans ce discours, le Premier ministre a tracé une perspective pour l'avenir", a insisté M. Arinç. "Ce n'est pas nous, au gouvernement, qui allons vider les prisons. Il y a une institution judiciaire en Turquie", a-t-il ajouté.

L'amnistie générale, et notamment celle de leur chef historique Abdullah Öcalan, qui purge depuis 1999 une peine de réclusion à perpétuité sur l'île-prison d'Imrali (nord-ouest), fait partie de revendications essentielles de la partie kurde.

Des milliers de Kurdes sont actuellement emprisonnés pour leur appartenance présumée au PKK, considéré comme un mouvement terroriste en Turquie et dans de nombreux pays occidentaux, et aux autres partis qui lui sont liés.

Les pourparlers de paix engagés il y a un an entre Ankara et Abdullah Öcalan pour mettre un terme au conflit qui a fait plus de 45.000 victimes depuis 1984 sont actuellement au point mort. Le PKK a décrété un cessez-le-feu depuis mars 2013 mais a récemment suspendu le retrait de ses combattants du sol turc, dénonçant des promesses non tenues de la partie turque.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.