Mercredi 27 decembre 2023 à 21h47
Jérusalem, 27 déc 2023 (AFP) — La guerre entre Israël et le Hamas, entrée mercredi dans son 82e jour, a été déclenchée par une attaque sanglante et inédite perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza.
Environ 1.140 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées dans cette attaque, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir du dernier bilan israélien, et quelque 250 enlevées et emmenées à Gaza.
Parmi ces otages, 129 sont encore à Gaza, d'après l'armée. Une centaine de personnes ont été libérées dans le cadre d'une trêve fin novembre en échange de 240 prisonniers palestiniens incarcérés par Israël.
Après l'attaque du 7 octobre, Israël a juré d'"anéantir" le Hamas, pilonnant le territoire palestinien, l'assiégeant, et y menant une opération terrestre depuis le 27 octobre.
Le ministère de la Santé du Hamas a fait état mardi de 21.110 morts et plus de 55.243 blessés depuis le début des bombardements israéliens, majoritairement des civils.
Voici les derniers développements:
La guerre "durera encore de nombreux mois"
"La guerre durera encore de nombreux mois", a affirmé mardi le chef d'état-major de l'armée israélienne, Herzi Halevi, alors que les bombardements et des combats au sol ne connaissent pas de répit mercredi à travers la bande de Gaza, selon des témoins.
La population de Gaza en "grand danger"
La population de la bande de Gaza est en "grand danger", a déclaréé mercredi le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, soulignant que la faim et le désespoir s'aggravaient dans le territoire palestinien ravagé par la guerre.
"Pire" que la Nakba
"Notre peuple n'a pas connu une telle guerre même lors de la +Nakba+ de 1948", a déclaré le président palestinien Mahmoud Abbas à une chaîne de télévision égyptienne, en référence à la "catastrophe" que les Palestiniens associent à la création de l'Etat d'Israël en 1948, après laquelle 760.000 d'entre eux ont été contraints à l'exode pendant la première guerre israélo-arabe.
164 soldats israéliens tués
Un total de 164 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l'offensive terrestre de l'armée israélienne dans la bande de Gaza le 27 octobre, selon les derniers chiffres de l'armée.
Hitler
Le président turc Recep Tayip Erdogan a estimé mercredi qu'il "n'y a aucun différence" entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et Adolf Hitler.
"Erdogan, qui commet un génocide contre les Kurdes et qui détient le record mondial d'emprisonnement de journalistes qui s'opposent à son régime, est la dernière personne à pouvoir nous prêcher la morale", a rétorqué le Premier ministre israélien.
Six Palestiniens tués en Cisjordanie
Une opération israélienne dans un camp palestinien du nord de la Cisjordanie occupée a fait tôt mercredi six morts et de nombreux blessés, a annoncé le ministère palestinien de la Santé.
Plus de 300 Palestiniens de Cisjordanie occupée ont été tués par des soldats, et dans certains cas par des colons israéliens, depuis le début de la guerre, selon un décompte de l'Autorité palestinienne.
Trois morts au Liban
Un combattant du Hezbollah et deux civils, membres de sa famille, ont été tués dans une frappe aérienne israélienne dans une ville frontalière du sud du Liban, ont indiqué mercredi un média d'Etat et la formation pro-iranienne.
Menaces de l'Iran
Après une attaque imputée par l'Iran à Israël, qui a tué un haut-gradé iranien en Syrie, l'Iran a promis de venger sa mort.
Les Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de l'Iran, ont prévenu mercredi que Téhéran riposterait à l'assassinat par Israël d'un de leurs commandants par une "action directe" et d'autres menées par des groupes pro-iraniens dans la région.
Démenti du Hamas
Le Hamas a démenti mercredi des déclarations de l'armée idéologique du régime iranien affirmant que l'attaque du mouvement palestinien en Israël le 7 octobre s'inscrivait dans le cadre d'une riposte à l'assassinat du général iranien, Qassem Soleimani, en 2020 dans une frappe américaine.
bur/vl/ila/hj
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.