Page Précédente

Le président iranien promet d'empêcher la police des moeurs de "déranger" les femmes


Lundi 16 septembre 2024 à 17h43

Téhéran, 16 sept 2024 (AFP) — Le président iranien Massoud Pezeshkian a promis d'oeuvrer afin que la police des moeurs ne "dérange" pas les femmes ne portant pas le voile obligatoire en public, lundi lors du deuxième anniversaire de la mort en détention de Mahsa Amini.

"La police des moeurs n'est pas censée affronter (les femmes), je veillerai à ce qu'elle ne (les) dérange pas", a déclaré à Téhéran le président réformiste, pendant sa première conférence de presse depuis son élection en juillet.

M. Pezeshkian a tenu ces propos deux ans après le décès, le 16 septembre 2022, de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne de 22 ans arrêtée par la police des moeurs pour non-respect du code vestimentaire strict imposé aux femmes en Iran.

"Même le Procureur général avait déclaré qu'ils n'avaient pas le droit d'affronter" les femmes, a ajouté le président.

Lors de la campagne électorale, M. Pezeshkian avait promis de retirer de la rue la police des moeurs, une unité chargée de surveiller le port du voile obligatoire pour les femmes.

La mort de Mahsa Amini a déclenché un vaste mouvement de contestation en Iran qui a fait plusieurs centaines de morts et provoqué l'arrestation de milliers de personnes. Les autorités ont décrit les manifestations comme des "émeutes" orchestrées par les pays occidentaux.

M. Pezeshkian, un député du Parlement iranien à l'époque, avait vivement critiqué en septembre 2022 la police pour le décès en détention de Mahsa Amini.

Lundi, le président iranien a également déclaré que son gouvernement s'efforçait d'alléger les restrictions draconiennes imposées sur internet, notamment sur les réseaux sociaux.

Lors des manifestations de 2022, l'Iran a bloqué Instagram et WhatsApp, les applications les plus utilisées depuis le blocage des plateformes Youtube, Facebook, Telegram, Twitter et Tiktok ces dernières années.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.