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Le président syrien en visite vendredi en Turquie


Lundi 7 avril 2025 à 17h11

Istanbul, 7 avr 2025 (AFP) — Le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, se rendra vendredi en Turquie, l'un des principaux soutiens des nouvelles autorités à Damas, a annoncé lundi un responsable turc.

M. Chareh participera à un forum diplomatique à Antalya, dans le sud de la Turquie, a indiqué à la presse lundi Ömer Çelik, le porte-parole du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) du président Recep Tayyip Erdogan.

Le président intérimaire syrien doit également se rendre cette semaine aux Emirats arabes unis, selon le ministère syrien des Affaires étrangères.

M. Chareh, dont la coalition islamiste a renversé Bachar al-Assad en décembre et pris le pouvoir après près de 14 ans de guerre civile, avait déjà été reçu début février à Ankara par M. Erdogan.

La nouvelle influence turque en Syrie inquiète Israël qui a mené une série de frappes et d'incursions en territoire syrien et dénoncé la semaine passée "un rôle négatif" d'Ankara.

"Nous ne pensons pas que la Syrie devrait être un protectorat turc", a lancé le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar.

Selon une source syrienne proche du dossier à l'AFP, la Turquie tente d'établir des "positions militaires" en Syrie, dont une "à l'intérieur de la base T4", une base aérienne militaire de la province de Homs visée mercredi dernier par des frappes israéliennes.

"Les déclarations provocatrices des Israéliens envers notre pays sont le reflet de leur mentalité et des politiques expansionnistes et agressives du gouvernement raciste israélien", a affirmé jeudi le ministère turc des Affaires étrangères en réponse aux propos du chef de la diplomatie israélienne.

MM. Erdogan et Chareh se sont dits déterminés à lutter ensemble contre les menaces terroristes en Syrie. Ankara réclame notamment l'expulsion des combattants kurdes étrangers du Nord-Est syrien, et affirme vouloir aider son voisin à lutter contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

La Turquie, qui accueille toujours sur son sol près de trois millions de réfugiés syriens, plaide également pour une levée totale des sanctions internationales contre la Syrie, afin de faciliter la reconstruction du pays.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.