Lundi 3 octobre 2022 à 19h44
Montpellier, 3 oct 2022 (AFP) — Une banderole a été déployée lundi sur la façade de l'hôtel de ville de Montpellier, dans le sud de la France, en soutien aux manifestations déclenchée en Iran par la mort de la jeune Mahsa Amini, arrêtée par la police des moeurs.
"La liberté vaincra. C'est le message que nous devons délivrer. Vive l'Iran libre. Vive les femmes qui se soulèvent. Vive les hommes qui les soutiennent. Faisons tomber les régimes théocratiques", a lancé le maire socialiste de Montpellier, Michaël Delafosse, devant une centaine de manifestants, pour la plupart d'origine iranienne, réunis sur le parvis de l'hôtel de ville en début de soirée.
Une banderole proclamant "Soutien aux Iraniennes et aux Iraniens qui luttent pour leur liberté et contre l'obscurantisme", accompagnée d'une photo de Mahsa Amini, a ensuite été déroulée depuis le balcon de la mairie.
"Nous sommes réunis pour soutenir des millions d'Iraniens et condamner la barbarie et la brutalité du régime des mollahs", a pour sa part déclaré l'avocate iranienne Soheila Rahimijokandan, qui a reçu l'appui du barreau de Montpellier.
Les manifestants, en majorité des femmes, ont repris en choeur l'hymne des manifestations en Iran, "Baraye" ("Pour") et la version en farsi du chant de la résistance italienne Bella Ciao, avant de scander le cri de ralliement des manifestants iraniens: "Femme, vie, liberté".
Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, est décédée le 16 septembre, trois jours après son arrestation pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique qui oblige notamment les femmes à porter le voile.
Sa mort a déclenché une vague de manifestations de solidarité en Iran et dans de nombreux pays.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.