Mercredi 22 février 2023 à 18h41
Budapest, 22 fév 2023 (AFP) — Le Parlement hongrois se prononcera début mars sur l'adhésion à l'Otan de la Finlande et de la Suède, selon l'ordre du jour publié mercredi.
La candidature des deux pays nordiques, qui doit être acceptée à l'unanimité par les 30 Etats membres de l'Otan, a été ratifiée par tous à l'exception de la Turquie et de la Hongrie.
Les députés hongrois débattront sur le sujet la semaine prochaine, avant un vote séparé pour chacun des deux pays entre le 6 et le 9 mars, a indiqué le Parlement sur son site internet.
L'échéance avait été repoussée à plusieurs reprises au motif d'un embouteillage législatif, et l'opposition accusait le gouvernement de Viktor Orban de traîner les pieds.
Le Premier ministre nationaliste, un proche allié du président turc Recep Tayyip Erdogan, est en effet soucieux de maintenir des liens avec Moscou malgré la guerre en Ukraine.
Il se garde de critiquer le président russe Vladimir Poutine et refuse d'envoyer des armes à Kiev, appelant à la place à un cessez-le-feu immédiat et à des pourparlers de paix.
Face aux critiques, Budapest a cependant assuré à plusieurs reprises "ne pas avoir d'objections" aux candidatures de la Finlande et de la Suède à l'alliance atlantique.
"Nous avons une position claire", avait déclaré le ministre des Affaires étrangères Peter Szijjarto fin janvier. "Nous soutenons l'expansion de l'Otan, et quand le Parlement se réunira de nouveau en février, la question sera à l'agenda et nous la règlerons rapidement", avait-il promis.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a pour sa part suggéré début février une possible ratification de l'adhésion de la Finlande sans celle, déposée conjointement, de la Suède, qui reste bloquée par Ankara.
Déjà accusée d'héberger des militants et des sympathisants kurdes qu'elle qualifie de "terroristes", Stockholm se trouve dans l'impasse pour décrocher le feu vert d'Ankara après une série de manifestations antiturques et l'autodafé d'un Coran.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.