Dimanche 29 juillet 2012 à 12h28
ANKARA (Turquie), 29 juil 2012 (AFP) — La Turquie a assuré dimanche qu'elle prendrait "toutes les mesures" pour empêcher l'implantation de "structures terroristes" dans les zones de Syrie frontalières de son territoire, où Ankara accuse le régime syrien de faciliter l'implantation des séparatistes kurdes du PKK.
"Nous ne permettrons pas l'implantation de structures terroristes près de notre frontière" a déclaré le ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu à la télévision Kanal 7.
"Peu importe que ce soit al-Qaïda ou le PKK, nous considérerions cela comme une question de sécurité nationale et nous nous réservons le droit de prendre toutes les mesures," a déclaré le ministre, sans plus de précisions.
M. Davutoglu a toutefois minimisé les craintes après que le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a accusé mercredi le régime de Damas d'avoir "confié" cinq zones du nord de la Syrie au PKK ou au PYD, formation syrienne alliée, assurant que la Turquie n'hésiterait pas à recourir à la force au besoin.
Alors que la presse turque a publié des clichés de drapeaux kurdes hissés dans des localités du nord de la Syrie, M. Davutoglu a assuré que cette zone du pays n'était pas passée tout entière sous contrôle des séparatistes kurdes. "Ce n'est pas le cas", a-t-il assuré, tout en reconnaissant "ne pas pouvoir dire qu'il n'y a aucun risque".
"Même si le risque n'était que de un pour cent, nous le prendrions en sérieux", a-t-il souligné.
Le PKK lutte depuis 1984 contre l'autorité d'Ankara, sa revendication évoluant de l'indépendance vers l'autonomie du sud-est anatolien, peuplé en majorité de Kurdes. Le conflit a fait plus de 45.000 morts.
Depuis le début du soulèvement en Syrie, les relations entre Ankara et Damas sont devenues exécrables, et la Turquie réclame la fin de la répression et le départ du président syrien Bachar al-Assad.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.