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Bruxelles: la police disperse des centaines de manifestants anti-PKK


Mercredi 24 octobre 2007 à 20h25

BRUXELLES, 24 oct 2007 (AFP) — La police de Bruxelles a utilisé mercredi de puissants jets d'eau pour disperser des centaines de manifestants qui protestaient contre les rebelles kurdes du PKK dans deux quartiers à forte population turque de la capitale belge, ont rapporté les télévisions belges.

Selon les chaînes RTBF et RTL, des centaines de jeunes s'étaient donnés rendez-vous en fin d'après-midi à Schaerbeek et à Saint-Josse, deux communes du centre de l'agglomération bruxelloise où vivent de nombreux immigrés, notamment turcs.

Brandissant des drapeaux turcs, ils scandaient des slogans hostiles au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un mouvement rebelle interdit en Turquie qui figure sur la liste des organisations terroristes de l'Union européenne et qui a récemment attaqué l'armée turque dans le sud-est du pays, selon des images diffusées mercredi soir par les deux télévisions.

Les policiers "ont joué au chat et à la souri" avec les manifestants dans les petites rues du quartier, situé à cheval sur les deux communes et surnommé la "petite Turquie" en raison de ses nombreux restaurants et commerces tenus par la communauté turque.

Les forces de l'ordre ont également fait usage des véhicules munis de puissantes pompes à eau pour asperger les manifestants et tenter de les disperser. Selon la RTBF, la police a procédé à "une centaine" d'interpellations, la manifestation n'ayant pas été autorisée.

"Le parti terroriste du PKK a perpétré des attentats contre la communauté turque. Ce groupe est subventionné par les pays européens, il faut mettre fin à ça", expliquait sur une télévision un manifestant.

Lundi soir, également à Saint-Josse, plusieurs dizaines de nationalistes turcs avaient mis à sac un café tenus par un Irakien d'origine kurde. La police avait alors annoncé un renforcement des mesures de sécurité dans le quartier pour éviter de nouveaux débordements.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.