Mercredi 13 août 2008 à 14h05
SOULEIMANIYEH (Irak), 13 août 2008 (AFP) — Les combattants kurdes irakiens ont indiqué mercredi qu'ils refusaient de se retirer de secteurs de la province de Diyala, au nord-est de Bagdad, comme le leur a demandé le ministère de la Défense.
"Le commandant en chef des forces terrestres irakiennes, le général Ali Ghidane, nous a demandé le 10 août de retirer nos forces du nord de Diyala, mais nous ne recevons nos ordres que de la présidence de la région autonome du Kurdistan", a affirmé à l'AFP le général kurde, Nazem Kirkouki.
"Nous avons une brigade déployée dans les localités de Saadiya, Qara Tapa, Jalawla (dans le nord de Diyala) et nous ne bougerons pas car nous n'avons pas reçu jusqu'à présent d'ordre de la présidence (kurde) de nous retirer", a dit le général qui commande la brigade 34 des peshmergas forte de 4.000 hommes.
Les combattants kurdes ou peshmergas sont déployés dans ces zones depuis deux ans, à la demande des armées irakienne et américaine et alors que la province de Diyala était à feu et à sang en raison de l'insurection notamment d'Al-Qaïda, a-t-il précisé.
"Nous sommes venus pour participer au rétablissement de la sécurité dans la région et depuis lors nous avons pris part avec les forces américaines et irakienne à de nombreuses opérations", a-t-il souligné.
Située à la lisière de la province du Kurdistan, cette zone de Diyala est habitée en majorité par des Kurdes chiites et les dirigeants kurdes voudraient l'annexer.
Le Kurdistan, dans le nord de l'Irak, est une région autonome de facto depuis 1991. Les unités des peshmergas assurent sa défense et la région est régie par une présidence provinciale dirigée par le chef kurde Massoud Barzani, un gouvernement et un parlement.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.