Jeudi 20 novembre 2008 à 10h16
DIYARBAKIR (Turquie), 20 nov 2008 (AFP) — Le maire de Sirnak, ville majoritairement kurde du sud-est de la Turquie, a été condamné jeudi à 15 mois de prison pour avoir tenu des propos jugés comme de la "propagande" en faveur de la rébellion kurde, dans un entretien avec une télévision française.
Ahmet Ertak, membre du Parti pour une société démocratique (DTP), la principale formation pro-kurde du pays, régulièrement suspectée de soutenir la rébellion, était accusé d'avoir soutenu le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit).
Le procureur réclamait jusqu'à 7 ans de prison contre l'accusé pour ses déclarations à la chaîne d'information France 24 en 2007 où, selon l'accusation, l'édile demandait un "soutien" international au PKK.
L'avocat du maire a contesté ces propos lors de la dernière audience du procès qui s'est déroulé à Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien, et a demandé l'acquittement de son client, refusé par les juges.
Il doit faire appel du verdict.
Le PKK, classé organisation terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis, se bat depuis 1984 pour l'indépendance du sud-est anatolien, un conflit qui a fait plus de 40.000 morts selon les chiffres officiels.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.