Jeudi 5 février 2009 à 10h21
DIYARBAKIR (Turquie), 5 fév 2009 (AFP) — Une cour de Diyarbakir, principale ville à majorité kurde du sud-est de la Turquie, a condamné jeudi une députée kurde à un an et demi de prison pour "propagande" de la rébellion kurde mais elle n'ira pas immédiatement en prison à cause de son immunité parlementaire.
Aysel Tugluk, membre et ex-présidente du Parti pour une société démocratique (DTP) la principale formation pro-kurde de Turquie, s'est vue condamner pour des propos tenus en 2007 lors d'un meeting politique.
Elle a été jugée coupable par les juges d'avoir fait la "propagande" du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation classée comme terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis.
Son dossier sera déféré devant la Cour de cassation qui pourra dans les mois à venir demander au Parlement d'Ankara de lever par un vote son immunité parlementaire.
Si les députés décident de lever son immunité, elle devra alors purger sa peine, selon les spécialistes.
Mme Tugluk, une avocate de formation, est l'une des 20 membres du DTP élus à l'Assemblée nationale turque lors des dernières législatives de juillet 2007.
Ces élus sont régulièrement accusés de soutenir le PKK. Certains d'entre eux ont affiché ouvertement leurs sympathies pour les rebelles et leur chef emprisonné Abdullah Öcalan.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.