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Le Parlement turc doit prolonger les opérations en Irak contre le PKK


Mardi 6 octobre 2009 à 15h13

ANKARA, 6 oct 2009 (AFP) — Le Parlement turc était appelé mardi à se prononcer sur une motion gouvernementale renouvelant pour un an l'autorisation de procéder à des raids contre les rebelles kurdes en territoire irakien, un vote acquis car la majorité des députés y est favorable.

A l'issue de débats, la motion sera soumise au vote des députés. Sans surprise, le texte qui autorise l'armée à effectuer des opérations militaires contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) en territoire irakien, doit être approuvé par une large majorité des 550 parlementaires.

Le vote intervient à un moment où le gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) s'apprête à présenter prochainement devant les députés des mesures en faveur de sa communauté kurde afin d'estomper le soutien, au sein d'une partie de la population du sud-est du pays, dont bénéficie le PKK, en lutte armée depuis 1984.

Le parlement turc a déjà prolongé une fois cette autorisation, votée initialement en 2007. L'actuelle, qui prend fin le 17 octobre, a permis à l'armée turque de faire depuis un an des raids aériens dans cette région où sont retranchés, selon Ankara, 2.000 combattants du PKK. Des troupes turques ont aussi réalisé une intervention terrestre de huit jours en février 2008.

Avec l'aide du renseignement américain, l'aviation turque frappe régulièrement les bases arrière du PKK dans le Kurdistan irakien.

Le PKK, qui est considéré comme une organisation terroriste par Ankara et de nombreux pays étrangers, a pris les armes dans le sud-est du pays en 1984, et le conflit a fait au moins 45.000 morts.

L'AKP a annoncé, en juillet, sa volonté d'améliorer les conditions d'existence de sa minorité kurde par une série de mesures démocratiques, mais l'opposition a fustigé cette initiative, craignant pour l'unité du pays.

On ignore pour l'instant les mesures envisagées par Ankara mais le gouvernement a d'emblée exclu un arrêt des opérations contre le PKK, une amnistie générale pour ses rebelles ainsi qu'un amendement constitutionnel en faveur d'une reconnaissance officielle de l'identité kurde.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.