Vendredi 22 janvier 2010 à 17h14
BONIFACIO (France), 22 jan 2010 (AFP) — Une centaine de migrants, affirmant être des Kurdes de Syrie ou venir du Maghreb, ont été découverts vendredi sur une plage de Corse, île française de Méditerranée, a-t-on appris auprès des autorités françaises.
Le groupe de 124 personnes -- 57 hommes, 29 femmes et 38 enfants -- "aurait été débarqué d'un bateau par des passeurs, sans doute hier (jeudi) soir mais peut-être depuis plus longtemps", a indiqué la préfecture de Corse.
Ces clandestins, tous dépourvus de documents d'identité, "déclarent pour certaines être des Kurdes en provenance de Syrie, pour d'autres en provenance du Maghreb", selon le ministre français de l'Immigration, Eric Besson.
Ils ont été découverts au petit matin sur une plage d'une réserve naturelle située entre Bonifacio et Pianottoli-Caldarello, à l'extrême sud de la Corse, non loin de la Sardaigne (Italie).
Des traces de campement ont été retrouvées sur la plage: restes de nourriture, feu de camp, sacs en plastique. Selon la préfecture, l'isolement des lieux peut expliquer que le groupe n'ait été découvert que vendredi.
Les migrants, apparemment en bonne santé, ont été transférés dans un gymnase de Bonifacio, où services de secours, associations et médecins ont été dépêchés, et où des tables ont été dressées avec nourriture, jouets, vêtements et cigarettes, a constaté un journaliste de l'AFP.
La préfecture maritime a indiqué qu'un important dispositif avait été mis en place sur terre et en mer pour s'assurer que d'autres candidats à l'immigration ne se trouvent pas sur des embarcations ou dans des criques proches.
Dans l'après-midi, le ministre de l'Immigration a annoncé qu'un bateau susceptible d'avoir débarqué ces migrants avait été identifié "dans les eaux internationales" et allait être contrôlé par les douanes italiennes.
Selon les autorités dans l'île, c'est la première fois que la Corse connaît une telle arrivée de clandestins sur ses côtes.
La France avait précédemment connu un cas d'arrivée massive de réfugiés par la mer, en février 2001, avec l'échouage d'un vraquier, l'East Sea, près de Saint-Raphaël (sud-est), avec quelque 910 Kurdes à bord. En 2008, 8 Syriens et un Libanais avaient été condamnés à des peines allant d'un à dix ans de prison par un tribunal français pour avoir organisé le transport et le débarquement de ces clandestins.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.