Lundi 1 mai 2006 à 17h42
WASHINGTON, 1 mai 2006 (AFP) — La Maison Blanche a rejeté lundi une division de l'Irak en régions sunnite, chiite et kurde fortement autonomes, proposée par un parlementaire démocrate influent et certains experts.
"Un gouvernement de partition, avec des forces de sécurité régionales et un gouvernement central faible (...), c'est une chose qu'aucun dirigeant irakien n'a proposée et que les Irakiens n'ont pas demandée", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Scott McClellan.
"Nous nous en tenons à la vision de l'Irak décrite ou établie par la résolution 1546 du Conseil de sécurité de l'Onu, qui a appelé à un Irak fédéral, démocratique, pluraliste et uni et où les droits politiques et les droits de l'Homme sont pleinement respectés", a-t-il ajouté. Il s'est aussi réclamé de la Constitution adoptée en 2005 par les Irakiens et de sa "flexibilité" quant à la répartition des pouvoirs.
Dans une tribune publiée par le New York Times, Joseph Biden, membre de la commission sénatoriale des Affaires étrangères, et Leslie Gelb, expert du groupe de réflexion Council on Foreign Relations, prônent une division communautaire de l'Irak sur le modèle de la Bosnie après les accords de Dayton.
Les régions chiite, kurde et sunnite auraient leurs propres services de sécurité, leurs propres administration et législation, le gouvernement central ne conservant que la garde des frontières, les Affaires étrangères et la gestion des revenus du pétrole. Ce plan incluerait un départ d'Irak d'ici 2008 du gros des troupes américaines.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.