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Val-d'Oise: 1.500 personnes marchent pour demander la libération des Kurdes


Dimanche 5 juin 2011 à 18h09

ARNOUVILLE (Val-d'Oise), 5 juin 2011 (AFP) — Environ 1.500 personnes ont participé dimanche à une marche à Arnouville (Val-d'Oise) pour demander la libération de Kurdes interpellés samedi en Ile-de-France, une intervention menée dans le cadre d'une enquête anti-terroriste, qui avait été suivie d'échauffourées.

De 14H00 à 16H00, les manifestants ont défilé calmement dans le quartier de la gare RER, derrière une banderole noire portant la mention: "Non à la répression contre les Kurdes de France", a constaté un journaliste de l'AFP.

Certains brandissaient des drapeaux à l'effigie du chef rebelle kurde Abdullah Öcalan, emprisonné en Turquie. D'autres portaient des pancartes avec des inscriptions telles que "Le PKK n'est pas une organisation terroriste" ou "Non aux arrestations".

Sept personnes ont été interpellées pour des jets de projectiles sur les forces de l'ordre et des dégradations en marge de la manifestation, a précisé à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet.

Par ailleurs, avant la marche, des cocktails molotov avaient été retrouvés sous deux camionnettes stationnées devant la Maison culturelle kurde, a-t-il ajouté.

Le député-maire (PS) de Sarcelles (Val-d'Oise), François Pupponi, et le maire (PS) de Villiers-le-Bel, Didier Vaillant, qui ont participé à la marche, ont appelé au calme.

Un hélicoptère de la police a survolé le secteur pendant toute la durée de la marche. Les manifestants se sont ensuite rassemblés devant la Maison culturelle kurde d'Arnouville où une perquisition avait été menée samedi en fin de matinée.

Cinq personnes --trois à Arnouville et deux à Evry-- ont été interpellées samedi lors d'une intervention menées dans le cadre "d'une enquête diligentée depuis plusieurs mois par la sous-direction anti-terroriste (SDAT) sur instruction du parquet anti-terroriste de Paris", a indiqué dimanche le porte-parole du ministère de l'Intérieur.

Trois "cadres importants" du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en France figurent parmi ces personnes, a ajouté M. Brandet. A l'origine de la procédure figure "des plaintes pour extorsion de fonds qui devaient servir au financement d'activité terroristes menées par le PKK", a-t-il expliqué.

A la suite de ces interpellations, des affrontements ont éclaté samedi en milieu de journée entre manifestants et forces de l'ordre. Des voitures de police avaient été caillassées et du mobilier urbain brûlé. Treize personnes ont été interpellées et placées en garde à vue lors des incidents survenus à Arnouville, selon une source judiciaire.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.