Vendredi 22 juillet 2011 à 11h05
TEHERAN, 22 juil 2011 (AFP) — Un commandant des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime islamique, et cinq autres militaires ont été tués lors d'affrontements avec des rebelles du Pjak (Parti pour une vie libre du Kurdistan) à la frontière avec le Kurdistan d'Irak, a rapporté vendredi l'agence Fars.
"Le général Assemi du corps des Gardiens de la révolution de Qom (centre) et cinq de ses compagnons ont été tués dans des accrochages avec les rebelles terroristes du Pjak dans la région de Sardasht" à la frontière, selon l'agence, qui ne donne pas d'autres détails.
Les Gardiens de la révolution ont lancé samedi une vaste offensive contre des bases du Pjak de part et d'autre de la frontière avec le Kurdistan d'Irak.
Les responsables militaires iraniens ont affirmé que de "nombreux" rebelles du Pjak ont été tués, sans indiquer de chiffre précis.
De son côté, le Pjak avait parlé de "dizaines de morts et blessés" au sein des forces iraniennes et de "deux tués et quatre blessés" dans ses propres rangs.
Mardi, les autorités du Kurdistan irakien avaient appelé Téhéran à respecter la frontière, faisant état d'une "infiltration le long de la frontière irakienne".
La veille, le colonel iranien Delavar Ranjbarzadeh avait annoncé la prise du contrôle de trois camps du Pjak en territoire irakien, qui fournissaient "de l'aide" aux Kurdes en Iran.
Le 11 juillet, un responsable militaire iranien avait affirmé que son pays se réservait "le droit" d'attaquer les bases du Pjak, accusant Massoud Barzani, le président du Kurdistan irakien, d'avoir mis un territoire de 150 km sur 20 km "à la disposition du Pjak" le long de la frontière iranienne, "pour créer des bases d'entraînement et mener des actions terroristes contre l'Iran".
Le Pjak est régulièrement impliqué dans des affrontements armés avec les forces iraniennes, qui bombardent en représailles les zones frontalières montagneuses du Kurdistan irakien, d'où opèrent les combattants indépendantistes.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.