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Turquie: attentat contre un gazoduc avec l'Iran (gouverneur)


Vendredi 12 août 2011 à 12h01

ISTANBUL, 12 août 2011 (AFP) — Un attentat a endommagé jeudi soir un gazoduc irano-turc dans la province d'Agri (est de la Turquie), frontalière de l'Iran, ont affirmé vendredi les autorités locales, et les réparations pourraient durer une semaine, selon des sources au ministère de l'Energie.

"Les travaux se poursuivent pour éteindre l'incendie. Il a été établi que l'incident a été causé par une attaque terroriste", ont déclaré les services du gouverneur d'Agri dans un communiqué cité par l'agence de presse Anatolie.

L'explosion est survenue jeudi vers 23H10 (20H10GMT) à deux kilomètres de la ville d'Agri, provoquant un incendie, selon Anatolie.

De nombreuses unités de pompiers ont été dépêchées sur les lieux et les vannes du gazoduc ont été fermées, a ajouté l'agence, indiquant que l'incendie avait été éteint vendredi matin.

Le gouvernorat n'a pas donné d'indication sur les auteurs de l'attentat, mais les regards se tournaient vers les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), auxquels ont déjà été imputés plusieurs sabotages similaires.

Interrogée par l'AFP, une source au ministère de l'Energie parlant sous le couvert de l'anonymat a indiqué que les réparations avaient débuté et dureraient environ une semaine, durant laquelle la Turquie sera privée de gaz iranien.

Cette perte sera compensée par une augmentation des achats de gaz azerbaïdjanais et de gaz russe transitant par le gazoduc sous-marin Blue Stream, qui relie la Russie à la Turquie via la mer Noire, a ajouté cette source.

La Turquie reçoit entre 15 et 18 milliards de mètres cubes de gaz par jour du gazoduc iranien, qui relie la ville de Tabriz (nord-ouest de l'Iran) à Ankara.

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara et de nombreux pays, mène depuis 27 ans des actions armées pour obtenir l'autonomie du sud-est et de l'est de la Turquie, à majorité kurde. Le conflit kurde en Turquie a fait plus de 45.000 morts, selon l'armée.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.