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Irak/pétrole: baisse des ventes en décembre mais revenus en hausse en 2012


Lundi 21 janvier 2013 à 13h32

BAGDAD, 21 jan 2013 (AFP) — Les exportations de pétrole irakiennes ont baissé en décembre en raison du mauvais temps et de la dispute avec la région du Kurdistan, mais les revenus en 2012 restent plus élevés que ceux de l'année précédente, selon des chiffres officiels publiés lundi.

Les ventes de brut et les revenus ont enregistré en décembre leur niveau le plus bas depuis juin, selon un communiqué du ministère du Pétrole, avec en moyenne des exportations de 2,35 millions de barils par jour. Le prix moyen par baril a été de 103,72 dollars.

Le pétrole a néanmoins rapporté au pays 94,03 milliards de dollars durant l'année 2012, en augmentation de 13% par rapport à 2011.

"Le mauvais temps a affecté le niveau des exportations, de même que la diminution des exportations en provenance du Kurdistan", a précisé le porte-parole du ministère Assem Jihad, pour expliquer la baisse de décembre.

Ce mois-là, le Kurdistan irakien a décidé de limiter désormais ses exportations à 5.000 bj, loin des 100.000 bj des derniers mois, en attendant de régler une dispute avec le pouvoir central à Bagdad, à qui il réclame un arriéré de paiement de près de 300 millions de dollars.

Les relations entre les deux parties se sont dégradées en raison de revendications territoriales et de différends sur le pétrole. Le Kurdistan a signé des contrats avec des compagnies étrangères sans le feu vert de Bagdad qui juge illégal tout contrat n'ayant pas été négocié par le ministère du Pétrole.

Les exportations de brut constituent une très large part des revenus du gouvernement, et Bagdad cherche à augmenter nettement la production et la vente dans les années à venir, pour financer la reconstruction du pays et de son économie dévastés par la guerre.

L'Irak a des réserves prouvées de 143,1 milliards de barils de pétrole, et 3.200 milliards de mètres cubes de gaz naturel, qui sont parmi les plus importantes du monde.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.