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PKK: dix-sept personnes interpellées pour des soupçons d'extorsion


Mardi 12 février 2013 à 19h45

BORDEAUX, 12 fév 2013 (AFP) — Dix-sept Kurdes ont été interpellés à Bordeaux et Toulouse dans le cadre d'une enquête antiterroriste sur des tentatives d'extorsion de fonds pour le financement du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a-t-on appris mardi de source judiciaire.

Les personnes interpellées sont des responsables ou cadres présumés de l'organisation dans le sud-ouest de la France, a-t-on indiqué de source judiciaire.

L'enquête préliminaire, confiée à la sous-direction antiterroriste (Sdat), avait été ouverte en mars 2012 à la suite de deux plaintes qui ont été regroupées, a-t-on précisé.

Le groupement de personnes visé par cette opération est soupçonné de tentatives d'extorsion de fonds aux dépens d'artisans d'origine kurde de la région. L'une notamment serait "un membre important de l'organisation en France", selon une source proche de l'enquête.

Ce groupe était soupçonné de rayonner sur tout le Sud-Ouest, avec des ramifications en Espagne et au Portugal, selon cette source.

"Ces interpellations sont intervenues dans les milieux kurdes du PKK", a déclaré de son côté une source proche du dossier, précisant que les suspects, pour la plupart arrêtés à Bordeaux, ont été placés en garde à vue dans cette ville.

La Sdat a conduit mardi l'opération avec la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Bordeaux.

Le PKK est considéré comme un mouvement terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis. En 1984, il a déclenché une rébellion sécessionniste dans le sud-est de la Turquie, région pauvre et sous-développée, peuplée majoritairement de Kurdes. Le conflit a fait plus de 45.000 morts depuis cette date, selon l'armée turque.

La justice française s'intéresse régulièrement à des affaires impliquant la communauté kurde, en particulier des dossiers de financement du PKK, via des extorsions de fonds ou la levée d'un "impôt révolutionnaire".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.