Dimanche 26 mai 2013 à 14h04
BEYROUTH, 26 mai 2013 (AFP) — Onze rebelles syriens ont été tués samedi soir dans le nord de la Syrie dans des combats avec des rebelles kurdes du Parti de l'union démocratique (PYD), branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a rapporté dimanche une ONG.
"Des combats ont eu lieu hier soir à Aqaiba, dans la région d'Ifrine, entre les membres des comités de protection du peuple kurde (YPG), bras armé du PYD, faisant onze morts et vingt blessés" parmi les rebelles syriens, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Un membre des YPG d'Aqaiba a affirmé à l'AFP que "les combats ont débuté lorsqu'un groupe armé de Liwa al-Tawhid (proche des Frères musulmans) a envahi notre village, en exigeant de prendre le contrôle d'un barrage tenu par l'YPG".
"Ils reprochaient aux combattants de l'YPG de faciliter le passage des habitants de Nubel", un village à majorité chiite distant de quelques km et encerclé par les rebelles.
Après le refus des combattants kurdes d'obtempérer, des combats ont commencé au cours desquels un commandant rebelle et six de ses hommes ont été tués, selon lui. Les membres de Liwa al-Tawhid ont "bombardé à partir de Ziyara durant toute la nuit, puis la situation s'est calmée. Nous avons eu des blessés", a-t-il dit.
Dans la même région, quelques jours auparavant, des affrontements similaires avaient eu lieu autour d'un barrage installé par les rebelles syriens, au sud de la ville de Koubani, a indiqué en outre l'OSDH sans préciser le nombre des victimes.
Les relations ont souvent été tendues entre les rebelles et les organisations kurdes, qui essaient d'empêcher les insurgés d'entrer dans leurs régions. Cependant, récemment, des combattants kurdes s'étaient alliés avec les rebelles dans certaines régions, notamment dans le quartier de cheikh Maqsoud à Alep (nord).
Selon l'OSDH, les violences à travers la Syrie ont causé la mort samedi de 147 personnes: 32 soldats, 26 civils, 79 rebelles, ainsi que 10 membres du Hezbollah libanais combattant dans la ville stratégique de Qousseir (ouest) aux côtés de l'armée syrienne.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.