Mardi 2 juillet 2013 à 13h42
MOSCOU, 02 juil 2013 (AFP) — Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a demandé mardi au groupe russe Gazprom de suspendre ses projets pétroliers au Kurdistan irakien, à l'origine de tensions avec le pouvoir central de Bagdad, sous peine de "porter atteinte à la souveraineté" du pays.
"Il serait préférable que la société suspende ses travaux en attendant une nouvelle loi, et qu'elle renégocie ses contrats en fonction" de ce texte, a déclaré le chef du gouvernement irakien dans un entretien à l'agence russe Interfax, précisant que cette loi devait encadrer l'extraction d'hydrocarbures par les entreprises étrangères.
"Si elle refuse de renégocier son contrat dans les conditions définies par la nouvelle loi, nous considérerons qu'elle porte atteinte à la souveraineté de l'Etat", a prévenu Nouri al-Maliki, en visite à Moscou depuis dimanche.
En novembre, le gouvernement avait sommé Gazprom Neft, filiale pétrolière du géant public gazier russe, de choisir entre ses contrats au Kurdistan et sa participation au champ pétrolier de Badra, dans l'ouest de l'Irak.
Bagdad est en effet furieux de voir nombre de compagnies pétrolières étrangères faire des affaires directement avec la région autonome du Kurdistan sans solliciter son accord.
Malgré ces menaces, Gazprom avait indiqué en février prendre la tête du projet de Halabja, qui pourrait renfermer 100 millions de tonnes de pétrole.
A l'automne, l'américain ExxonMobil avait répondu à un ultimatum posé par Bagdad en disant préférer un contrat signé avec le Kurdistan à l'exploitation d'un champ pétrolier du sud de l'Irak.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.