Samedi 29 septembre 2007 à 08h47
ERBIL (Irak), 29 sept 2007 (AFP) — Les autorités locales du Kurdistan irakien ont déploré samedi ne pas avoir été associées ni même informées de la teneur de l'accord signé entre le gouvernement central et la Turquie pour lutter contre les séparatistes kurdes turcs.
"Nous sommes la partie concernée dans cette affaire", a déclaré Falah Moustafa Bakr, en charge des relations extérieures au sein du gouvernement autonome kurde à Erbil (350 km au nord de Bagdad).
"Il aurait été beaucoup mieux de nous associer à la négociation ou que quelqu'un nous informe de la teneur de cet accord", a-t-il regretté.
Vendredi, les ministres turc et irakien de l'Intérieur ont signé à Ankara un accord de coopération pour lutter contre les séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui utilisent le nord de l'Irak comme base arrière pour lancer des opérations en Turquie.
Aucun détail n'a été rendu public sur cet accord, qui n'autorise cependant pas les troupes turques à pénétrer dans le Kurdistan irakien pour y mener des opérations militaires limitées contre le PKK.
La région du Kurdistan irakien, constituée des trois provinces kurdes de Dohouk, Erbil et Souleimaniyeh, bénéficie d'une très large autonomie par rapport au gouvernement de Bagdad.
La Turquie estime que des milliers de rebelles du PKK, tolérés ou soutenus par les Kurdes d'Irak, utilisent le nord comme base arrière pour lancer des opérations anti-turques.
Ankara accuse également les forces de Massoud Barzani, chef de l'administration autonome du Kurdistan irakien, de tolérer le PKK et de l'approvisionner en armements et munitions.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.