Lundi 9 octobre 2023 à 08h43
Qamichli (Syrie), 9 oct 2023 (AFP) — Onze membres des forces kurdes en Syrie ont été tués lundi à l'aube dans un nouveau raid de la Turquie qui a visé un de leurs centres de formation dans le nord-est du pays, a indiqué une ONG.
Les forces kurdes ont pour leur part affirmé dans un communiqué qu'un avion de combat turc avait visé l'un de leurs "centres" et fait état de "plusieurs morts et blessés", sans fournir un bilan précis.
Jeudi dernier, la Turquie a lancé une campagne de frappes aériennes sur des cibles dans des régions sous contrôle des Kurdes dans le nord-est syrien, en représailles à un attentat à la bombe à Ankara qui a blessé deux policiers le 1er octobre.
Les raids, qui ont baissé d'intensité au cours du week-end, ont fait au moins 15 morts dont huit civils selon l'administration kurde autonome.
Ils ont notamment visé des infrastructures civiles selon l'administration autonome kurde, mais également "des quartiers généraux et des abris" utilisés par les forces kurdes d'après Ankara.
Lundi à l'aube, c'est un centre de formation des Assayech, la police kurde, à Al-Malikiya, dans la province de Hassaké près de la frontière turque, qui a été touché, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Cette ONG basée au Royaume-Unis mais qui dispose d'un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre, a fait état de "onze morts et de dizaines de blessés dans le raid aérien turc".
Selon les correspondants de l'AFP dans la région, l'administration autonome kurde a appelé la population à faire des dons de sang en raison du grand nombre de blessés.
La Turquie, qui déploie des troupes dans le nord de la Syrie, morcelée par la guerre, a intensifié ses raids contre des cibles kurdes en Syrie et en Irak voisin en représailles à l'attentat du 1er octobre.
L'attentat a été revendiqué par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, turc), en lutte armée contre les autorités turques. Et la Turquie a affirmé que les deux assaillants décédés lors de l'attaque d'Ankara venaient de Syrie.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.