Mardi 24 novembre 2020 à 17h11
Beyrouth, 24 nov 2020 (AFP) — Au moins 21 supplétifs syriens alliés à Ankara ont été tués dans une embuscade préparée par une force dominée par les Kurdes dans le nord de la Syrie en guerre, a rapporté mardi une ONG.
En Syrie, des affrontements sporadiques opposent les combattants kurdes à l'armée turque et ses supplétifs syriens, qui contrôlent une bande de territoire frontalière de la Turquie, arrachée fin 2019 à la principale milice kurde syrienne.
Dans la nuit de lundi à mardi, 30 combattants proturcs ont tenté d'infiltrer le petit village de Maalaq, près de la localité d'Aïn Issa qu'ils contrôlent, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Stationnées dans ce village, les Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance dominée par les Kurdes, avaient donné l'impression de s'en être retirées, a précisé l'OSDH.
Elles avaient en réalité miné le secteur et 21 combattants proturcs ont péri dans "l'explosion d'un champ de mines enfouies par les FDS", selon la même source.
Un porte-parole des FDS avait fait état dans la nuit de "violents combats aux abords de Aïn Issa".
Les affrontements ont entraîné par la suite l'intervention de drones armés envoyés par l'armée turque contre les FDS, d'après l'OSDH, qui ne donne pas de bilan de pertes humaines dans les rangs de cette alliance arabo-kurde.
Ankara avait lancé en octobre 2019 une offensive majeure en Syrie, qui lui a permis de s'emparer d'une bande frontalière de 120 km.
Lâchés par Washington, leur allié dans la lutte antijihadistes, les Kurdes se sont tournés vers le régime de Bachar al-Assad, qui a déployé des troupes dans plusieurs secteurs du nord.
Le conflit en Syrie, déclenché en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie par le régime de Damas, a fait plus de 380.000 morts et des millions de déplacés.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.