Vendredi 19 avril 2024 à 10h16
Beyrouth, 19 avr 2024 (AFP) — Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a tué 28 soldats syriens et combattants progouvernementaux dans deux attaques menées dans des zones contrôlées par le pouvoir en Syrie, selon un nouveau bilan vendredi de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Malgré sa défaite territoriale en Syrie en 2019, le groupe ultraradical dont les membres sont reclus dans le vaste désert syrien, continue de mener des attaques meurtrières, visant principalement les forces progouvernementales et les forces dirigées par les Kurdes, alliés de Washington.
Dans une première attaque jeudi soir, "22 soldats de l'armée régulière et des combattants d'une faction progouvernementale ont été tués lorsque des jihadistes de l'EI ont ouvert le feu sur un bus militaire dans l'est de la province de Homs (centre)", selon l'OSDH, une ONG basée au Royaume-Uni et disposant d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.
La plupart des morts sont des membres d'une faction appelée "la Brigade al-Qods" comprenant des combattants palestiniens, a-t-elle précisé.
Plus à l'est, près de la frontière avec l'Irak, "six soldats syriens ont péri dans une autre attaque de l'EI contre une base près de Boukamal", a indiqué l'ONG, ajoutant que deux soldats avaient été enlevés.
Un précédent bilan faisait état de 20 morts dans ces attaques.
Les médias d'Etat syriens n'ont pas fait mention des attaques dans l'immédiat.
Fin mars, les jihadistes de l'EI ont "exécuté" huit soldats syriens après une embuscade, selon l'Observatoire.
L'EI a pris le contrôle de pans entiers de la Syrie et de l'Irak en 2014, proclamant son "califat" et lançant un règne de terreur avant d'être défait en 2019 par une coalition internationale antijihadiste dirigée par les Etats-Unis et les forces kurdes.
Depuis le début de l'année, plus de 268 soldats et combattants progouvernementaux ont été tués dans des attaques, embuscades et explosions de l'EI notamment dans les provinces de Deir Ezzor, Homs et Raqqa, selon l'Observatoire.
La guerre en Syrie, déclenchée en 2011 après la répression brutale par le pouvoir des manifestations prodémocratie, a fait plus d'un demi-million de morts et des millions de déplacés.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.