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Syrie: affrontements près de la prison attaquée par l'EI


Samedi 29 janvier 2022 à 15h37

Hassaké (Syrie), 29 jan 2022 (AFP) — Des affrontements sporadiques ont lieu samedi entre les forces kurdes et des membres du groupe Etat islamique (EI) près d'une prison du nord-est de la Syrie, où sont toujours retranchés des jihadistes, a indiqué une ONG syrienne.

Des dizaines de combattants de l'EI ont lancé un assaut le 20 janvier contre la prison de Ghwayran à Hassaké, une zone aux mains des Kurdes, pour libérer leurs frères d'armes.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes et fer de lance de la lutte contre l'EI en Syrie, avaient déclaré mercredi avoir repris le contrôle de la prison, à l'issue de six jours d'intenses combats.

L'OSDH, qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, a fait état samedi d'"affrontements aux abords de la prison entre les FDS et les Forces de sécurité intérieure (FSI) kurdes d'un côté et des membres de l'EI de l'autre" qui s'étaient cachés dans les quartiers adjacents à la prison.

Selon l'ONG, quatre jihadistes retiennent un responsable local et trois civils en otages dans un immeuble du quartier de Ghwayran.

Les FDS et FSI encerclent le bâtiment, épaulés par des forces américaines, alors que des francs-tireurs ont pris position sur les toits des immeubles voisins, a rapporté un vidéaste de l'AFP.

Selon cette même source, des tirs intermittents peuvent être entendus dans ce secteur.

Si les forces kurdes ont repris le contrôle de la prison et de très nombreux jihadistes se sont rendus ou ont été arrêtés, des membres de l'EI se terrent encore sur le site ou dans les alentours, refusant de s'avouer vaincus.

Selon l'OSDH, des dizaines d'entre eux se trouvent dans la partie nord de la prison, "difficile à viser par les airs ou à accéder par voie terrestre".

Le porte-parole des FDS Farhad Shami a indiqué que s'ils ne se rendaient pas, les forces kurdes auraient recours à une solution "militaire".

Depuis le 20 janvier, les forces kurdes empêchent les journalistes d'entrer dans le quartier de Ghwayran ou de s'approcher de la prison.

L'assaut de l'EI, considéré comme le plus important depuis sa défaite il y a trois ans, a fait plus de 260 morts depuis le 20 janvier dont: 180 jihadistes, 73 combattants et membres de la police kurdes et sept civils, selon l'OSDH.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.