Vendredi 18 novembre 2022 à 08h58
Beyrouth, 18 nov 2022 (AFP) — Une attaque à la roquette a visé jeudi soir les forces de la coalition internationale antijihadistes menée par les Etats-Unis dans le nord-est de la Syrie, sans faire de victime, a annoncé l'armée américaine.
La coalition internationale, composée notamment de troupes américaines, maintient des bases dans les zones contrôlées par les forces kurdes, notamment sur le champ pétrolier d'Al-Omar, le plus grand de Syrie.
"Des roquettes ont visé les forces de la coalition dans la base de Green Village", située sur le champ d'Al-Omar, a indiqué le commandement de l'armée américaine pour le Moyen-Orient (Centcom) dans un communiqué.
Il a précisé que l'attaque dans cette zone proche de la frontière avec l'Irak n'avait pas fait de victime ni de dégâts dans la base.
"Les forces américaines dans le nord-est de la Syrie enquêtent sur cet incident", a ajouté le communiqué, soulignant que de telles attaques "portaient atteinte à la sécurité et la stabilité chèrement acquises" dans la région.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, "quatre roquettes ont été tirées depuis une base des milices pro-iraniennes dans la région de Mayadine", proche de la base.
"Les deux parties ont mis leurs forces en état d'alerte" après l'attaque, a ajouté l'OSDH.
Les groupes armés pro-iraniens jouissent d'une importante influence militaire dans la zone frontalière entre la Syrie et l'Irak. Cette région est un important point de passage pour des armes, des combattants et des marchandises entre l'Irak et la Syrie.
Le 9 novembre, un raid avait visé un convoi d'armes et de carburant de milices pro-iraniennes en Syrie, près de la frontière avec l'Irak, faisant au moins 14 morts selon l'OSDH.
La coalition internationale et l'armée américaine ont affirmé ne pas être à l'origine de l'attaque, alors qu'Israël qui mène régulièrement des raids contre les forces syriennes et pro-iraniennes en Syrie s'est refusé à tout commentaire.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.