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Syrie: dix morts dans un attentat au camion piégé à un poste de contrôle


Mercredi 7 août 2024 à 19h42

Beyrouth (Liban), 7 août 2024 (AFP) — Dix personnes, dont au moins quatre combattants, ont été tuées mercredi dans l'explosion d'un camion piégé à un poste de contrôle dans la ville d'Azaz, dans le nord de la Syrie, a indiqué une ONG.

Un correspondant de l'AFP sur place a aussi rapporté qu'un camion piégé avait explosé à un poste de contrôle de cette ville.

"Dix personnes ont été tuées, dont au moins quatre combattants soutenus par la Turquie", a souligné l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'attaque est le résultat "d'un camion piégé qui a explosé au poste de contrôle de Shatt, tenu par la police militaire soutenue par la Turquie dans la ville d'Azaz", a poursuivi l'ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Une source médicale de l'hôpital d'Azaz a pour sa part déclaré à l'AFP que neuf personnes avaient été tuées, dont cinq combattants et quatre civils, et environ 20 autres blessées.

L'identité des responsables n'a pas été dévoilée.

Depuis 2016, la Turquie a mené plusieurs opérations terrestres pour expulser les forces kurdes des zones frontalières du nord de la Syrie.

Les forces pro-turques en Syrie contrôlent désormais deux vastes zones de territoire le long de la frontière.

En juillet, le nord et le nord-ouest de la Syrie ont été le théâtre de manifestations antiturques meurtrières, faisant suite à une émeute contre des entreprises et des propriétés syriennes dans le centre de la Turquie, où un homme syrien avait été accusé de harcèlement sur un enfant.

Des centaines de personnes ont manifesté dans les zones contrôlées par Ankara, certains protestataires armés attaquant des camions turcs ou tentant de prendre d'assaut des points de passage, se heurtant aux gardes-frontières turcs.

Ces manifestations ont également eu lieu alors que des signes de rapprochement entre Ankara et Damas commençaient à émerger.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait soutenu les premiers efforts des rebelles pour renverser le président syrien Bachar al-Assad au début de la guerre en 2011.

Mais il a changé de cap ces dernières années, comme le démontrent les rencontres entre responsables des deux pays lors de pourparlers médiatisés par la Russie.

La guerre civile en Syrie a fait plus d'un demi-million de morts et plongé le pays dans une grave crise humanitaire et économique.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.