Vendredi 27 decembre 2024 à 21h49
Beyrouth (Liban), 27 déc 2024 (AFP) — Une "voiture piégée" a explosé vendredi soir dans le centre de la ville de Manbij dans le nord de la Syrie, ont rapporté des secouristes et l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui fait état de dégâts matériels mais pas de victimes.
L'explosion à Manbij, tenue des années durant par des forces kurdes avant de tomber ces dernières semaines aux mains de groupes armés proturcs, n'a pas été revendiquée dans l'immédiat.
Vendredi soir, "une voiture piégée a explosé devant la grande mosquée du centre de Manbij", ont annoncé dans un communiqué succinct les secouristes des Casques blancs sur leur chaîne de l'application Telegram.
Il s'agit de la deuxième attaque du genre en quelques jours seulement, selon l'OSDH, doté d'un vaste réseau de sources en Syrie. Le 24 décembre, des bombes placées dans une voiture à Manbij avaient tué deux personnes d'après la même source.
L'attaque de vendredi a fait "des dégâts matériels", a indiqué l'OSDH dans un communiqué ajoutant qu'il n'y avait "pas d'informations sur des pertes humaines" dans l'immédiat.
Depuis fin novembre, des groupes armés syriens proturcs dans le nord de la Syrie poursuivent une offensive contre les Forces démocratiques syriennes (FDS) --coalition dominée par des combattants Kurdes-- à qui ils ont pris le contrôle de l'enclave stratégique de Tal Rifaat (nord) et de Manbij, zone à majorité arabe.
Cet assaut était mené en parallèle d'une vaste offensive d'ex-rebelles islamistes radicaux, emmenés par Hayat Tahrir al-Cham (HTS), qui en moins de deux semaines ont réussi à conquérir la métropole d'Alep (nord) avant d'entrer dans la capitale Damas le 8 décembre, renversant le régime de Bachar al-Assad et instaurant un nouveau pouvoir.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.